L’intelligence artificielle va transformer la photo — mais pas la mienne.
Mon avis sur l’IA
Il y a quelque temps, suite à une remarque un peu moqueuse de ma part, quelqu’un m’a lancé : « Avec l’IA, ton métier de photographe est foutu. »
J’ai rigolé, j’ai réfléchis et j’ai eu envie de lui répondre, calmement : « Oui, l’intelligence artificielle est en train de bouleverser le monde de la photo. Mais non, elle ne remplacera pas ce que je fais. »
Je développe…
L’IA, je l’utilise… mais comme un outil.
J’en sers tous les jours. Que ce soit pour détourer un objet complexe ou effacer un défaut gênant, les outils dopés à l’intelligence artificielle me font gagner un temps précieux. C’est comme passer de la lime au laser.
Mais quand on parle d’IA dans les médias, on pense tout de suite à des images absurdes, comme le pape en doudoune ou un président en pleine insurrection. Ce genre de créations, c’est autre chose. Et je comprends que mes collègues qui vivent de la vente d’images génériques s’en inquiètent.
Ce que je fais n’est ni générique, ni généré.
Mon quotidien, c’est d’aller sur le terrain, dans les usines, les ateliers, les chantiers. Je travaille comme photographe d’entreprise pour des sociétés qui savent que la communication passe par l’humain, par le vrai. Créer des images authentiques, c’est ce qui nourrit leur marque employeur.
Et avant de sortir mon appareil, je prends le temps de parler avec les gens que je photographie. Je veux comprendre leur métier, leurs gestes, leur quotidien. Ce lien, ce regard sincère, c’est ce qui rend mes images vivantes.
Quand ces portraits sont exposés dans un hall, un atelier ou imprimés sur un flyer, ils créent une fierté. Les collaborateurs deviennent les premiers ambassadeurs de leur entreprise.
Alors oui, bonne chance pour reproduire ça avec une IA…
Certains secteurs vont morfler…
Soyons honnêtes : les banques d’images doivent commencer à serrer les fesses dents. Adobe a lancé Firefly, Shutterstock s’est allié à OpenAI… Ce n’est pas pour rien.
Et les photojournalistes ? Leur situation est déjà fragile. Les budgets photos des rédactions sont en chute libre depuis des années. Alors, quand une IA propose des images illimitées à prix cassés, la tentation est grande.
Mais à quel prix ?
Quand on génère une scène fictive à partir de mots, que reste-t-il de la vérité ? Avant, une photo truquée, c’était une fraude. Maintenant, que devient l’image dans ce flou entre fiction et réalité ?
Ce n’est pas juste une technologie, c’est un changement de culture
La vraie révolution ne sera pas dans les pixels, mais dans les usages. Aujourd’hui, tout va très vite. L’IA arrive en force dans la vidéo aussi. Et pendant ce temps-là, le cadre légal avance au ralenti. On ne sait toujours pas :
– à qui appartient une image créée par IA ?
– doit-on mentionner l’usage de l’IA dans un article de presse ?
– comment rémunérer les photographes dont les clichés alimentent les bases d’entraînement ?
Je ne suis pas inquiet pour mon activité. Je suis juste attentif à ce que devient mon métier.
À suivre, de très près.
Besoin de vraies images pour votre entreprise ?
Vous cherchez un photographe qui comprend votre métier, qui valorise vos collaborateurs, et qui sait raconter en images ce que vous êtes vraiment ? Écrivez-moi !
Auteur : Marc CHAZELLE
Artisan photographe Professionnel, installé sur la côte normande, je parcours depuis 15 ans la Normandie et la France pour immortaliser les entreprises industrielles.
Contactez-moi
Tel : +33(0)6.22.74.17.86
Email: chazelle.marc@gmail.com
Beuvron-en-Auge – Normandie
Ormesson – Région Parisienne